Tamarindo – Tamarindus indica
Généralité
Les feuilles sont persistantes, alternes, pennées-composées, jusqu’à 15 cm de long, constituées de 10-12 paires de folioles opposées, vert clair et chacune de 2 cm de long. Les feuilles, comme chez d’autres espèces de légumineuses, peuvent tomber en cas de sécheresse prolongée. Les fleurs sont regroupées en inflorescences et ont cinq pétales jaunes avec des stries rouges, la pollinisation est entomophile.
Des fruits
Les fruits sont des légumineuses pendantes de forme légèrement incurvée, de 10 à 15 cm de long et de couleur brune. Les graines, de 4 à 12 pour chaque gousse, constituent 34 % de la légumineuse et sont insérées dans une pulpe jaunâtre ou brune au goût aigre mais agréable, qui représente 55 % du fruit entier. Par rapport aux autres fruits du tamarin, pendant la phase de maturation, l’acidité ne diminue pas, tandis que l’hydrolyse de l’amidon entraîne une accumulation de sucres réducteurs (saccharose). La pulpe contient 70 % de glucides, 3 % de protéines et moins de 1 % de graisses, contenus dans la graine pour 5 à 6 % ; la teneur en acide tartrique (8-10%) est assez élevée.
Climat et relief
Le tamarin préfère les climats tropicaux et subtropicaux arides et venteux, il est également capable de s’adapter aux climats tempérés chauds, mais dans les climats tropicaux humides, il produit peu. Les jeunes plants craignent le froid, tandis que les plants adultes peuvent supporter des températures de deux degrés en dessous de zéro. Les meilleures expositions sont des environnements en plein soleil, un ciel clair et des journées sèches sont nécessaires pour la floraison, la nouaison et le développement des fruits. Le tamarinier préfère les sols profonds, neutres, sableux, argileux, voire salins, mais bien drainés car sensible à l’asphyxie racinaire. L’espèce est originaire d’Afrique orientale tropicale, puis elle s’est propagée en Inde, en Asie du Sud-Est et dans les régions tropicales d’Amérique du Sud ; dans le sud de l’Italie, il pousserait bien dans des environnements peu exposés aux vents et aux hivers froids.
Variété et propagation
Il existe différents types de tamarin, notamment : le tamarin doux, le tamarin australien, le tamarin de Manille, le tamarin velours, le tamarin espagnol, le tamarin cheval africain. En Afrique de l’Ouest il existe deux cultivars, le premier à pulpe dure et beige et le second plus pulpeux et foncé, avec des fruits un peu plus longs.
Le tamarin se multiplie par graines, par greffage, par bouturage et par marcottage aérien ; la graine conserve sa capacité de germination pendant plusieurs mois. Avant de semer il est utile de garder les graines dans l’eau pendant plusieurs jours, la germination a lieu une semaine après le semis. Les plants obtenus à partir de graines sont très hétérogènes et entrent en production au plus tôt la 6ème-7ème année, le greffage permet d’obtenir des plants homogènes sur les plantules d’au moins un an. Le marcottage aérien consiste à couper une branche puis à la recouvrir de plastique noir contenant de la terre ou de la tourbe humidifiée afin de favoriser l’enracinement près de l’incision. Les plantes issues de méthodes de multiplication végétative anticipent la fructification vers la 3ème-4ème année.