Salut les agrohuerters ! Dans l’article précédent, je vous parlais des différents types de stress que peuvent subir les plantes . Aujourd’hui, le protagoniste sera le stress hydrique . Nous essaierons de comprendre pourquoi les plantes peuvent en être affectées, quels symptômes cela provoque et comment y remédier. Alors on y va !
Les plantes, comme vous le savez, ont besoin de nutriments, d’eau, d’air et d’une source d’énergie, qui est la lumière, pour se développer. Si l’un de ces éléments manquait, il ne se passerait rien de bon… De tous, nous allons aujourd’hui nous concentrer sur l’ EAU car c’est le plus grand facteur limitant de la production végétale.
Sécheresse dans le monde : types de sécheresse
Un tiers de la surface de la planète potentiellement cultivable reçoit un apport en eau insuffisant pour le développement des plantes. Dans le reste des pays, le manque d’eau réduit plus ou moins les rendements .
On peut distinguer 4 types de sécheresse :
- SÉCHERESSE MÉTÉO : lorsqu’il y a un manque continu de précipitations. On dit que c’est celui qui donne lieu au reste des sécheresses et, normalement, il affecte généralement de grandes zones.
- SÉCHERESSE HYDROLOGIQUE : diminution de la disponibilité des eaux de surface (réservoirs, rivières, …) et souterraines (aquifères) temporairement.
- SÉCHERESSE AGRICOLE OU HYDROÉDAPHIQUE : déficit hydrique de la zone racinaire. Elle dépend du type de culture et est étroitement liée à la sécheresse météorologique.
- SÉCHERESSE SOCIO-ÉCONOMIQUE : quand la pénurie d’eau entraîne des pertes économiques.
Actuellement, la NASA développe un outil pour étudier le stress hydrique depuis l’espace. Sur le site d’agricultures.com, ils parlent de cette recherche : « L’instrument, appelé ECOsystem Spaceborne Thermal Radiometer Experiment on Space Station ( ECOSTRESS ), contrôlera l’un des processus les plus fondamentaux chez les plantes : la perte d’eau à travers de petits pores dans le feuilles. (…) Il fonctionne comme un thermomètre géant venu de l’espace pour mesurer la température des plantes et la quantité de chaleur qui rayonne de la surface de la Terre. »
Dans l’image suivante, vous pouvez voir une carte des États-Unis (2012) qui montre les différences de stress hydrique selon la zone . Les zones rouges indiquent un stress hydrique élevé et les zones vertes le contraire.
Qu’est-ce que l’évapotranspiration ?
Dans le monde agronomique on utilise beaucoup le terme « évapotranspiration » pour calculer les besoins en eau des plantes. Par conséquent, nous devons être clairs sur ce à quoi il fait référence.
L’évapotranspiration (ET) est connue comme la combinaison de deux processus :
- Évaporation de l’eau du sol et de la surface couverte par les plantes.
- Transpiration de l’ eau à travers les feuilles. Il permet de maintenir la température de la plante dans une plage adaptée.
Lorsqu’il y a un déséquilibre entre les besoins d’évapotranspiration de la culture et l’alimentation en eau du sol, on dit que les plantes sont en déficit hydrique ou en stress.
Stress hydrique chez les plantes
En général, cela se produit lorsque nos plantes n’ont pas assez d’eau . Par conséquent, ils répondent en arrêtant leur croissance et les cellules perdent de l’eau et de la turgescence (elles s’affaiblissent). Ce type de stress est considéré comme le plus important car il provoque des pertes agricoles importantes.
La plante peut être considérée comme un système de transport d’eau entre le sol et l’atmosphère. On parle de circuit SOL-VÉGÉTAL-ATMOSPHÈRE. Ce mouvement est possible grâce à certains potentiels de l’eau (l’eau va passer d’un potentiel supérieur à un potentiel inférieur), mais aujourd’hui nous ne nous arrêterons pas de les expliquer… sinon vous vous endormez en me lisant !
Pourquoi les plantes se dessèchent-elles ? : Manque d’eau
- Faible pluviométrie.
- Faible capacité de stockage d’eau dans le sol.
- Forte demande d’évaporation de l’atmosphère.
Symptômes de manque d’eau
Parmi les symptômes les plus importants causés par le déficit hydrique figurent :
- Baisse de la croissance.
- Manque de turgescence dans la plante (structure très faible).
- Les feuilles se dessèchent et peuvent tomber.
- Croissance des racines à la recherche d’eau dans les couches plus profondes.
Comment éviter le dessèchement des plantes et du sol ?
- LA PLANTE : Cependant, parce qu’elle est récurrente, les plantes ont développé au fil des années des méthodes d’adaptation. Certaines de ces méthodes peuvent être : la fermeture des stomates, des parois plus épaisses, une surface foliaire réduite (plus la surface des feuilles est petite, moins elles perdront d’eau lorsqu’elles transpireront), des cycles rapides ou des racines profondes (pour prendre l’eau des endroits plus bas).
- LE SOL : La première solution est d’arroser la plante. En revanche, pour augmenter l’apport en eau, les meilleurs sont les sols profonds à haute capacité de rétention. Une autre méthode traditionnelle est la jachère (ne pas semer avant un ou deux ans). Avec la jachère, l’accumulation d’eau dans le sol augmente et ainsi, la prochaine culture n’aura pas de carences. Les autres objectifs de la jachère sont la minéralisation de la matière organique et le contrôle des mauvaises herbes.
Les références
- Kubota, C. (2016). Chapitre 10 – Croissance, développement, transpiration et translocation affectés par les facteurs environnementaux abiotiques . Editeur(s) : Toyoki Kozai, Genhua Niu, Michiko Takagaki. Usine d’usine, Presse académique, 151-164.
- Sma, Z. (2016). Chapitre 14 – Composants médicinaux . Editeur(s) : Toyoki Kozai, Genhua Niu, Michiko Takagaki, Plant Factory. Presse académique, 187-192.
- Ohashi-Kaneko, K. (2016). Chapitre 13 – Composants fonctionnels des légumes-feuilles . Editeur(s) : Toyoki Kozai, Genhua Niu, Michiko Takagaki, Plant Factory, Academic Press, 177-185.