Tout d’abord, avant d’aborder les différentes méthodes de lutte, il est nécessaire de définir ce que l’on entend par ravageur .
Lorsqu’un être vivant, insecte, champignon ou autre cause des dommages à nos plantes, la première chose que nous cherchons est de savoir comment l’éliminer. Cependant, cela ne garantit pas que le même ou d’autres parasites réapparaîtront dans notre jardin.
Tous les organismes vivants sont une partie nécessaire de la nature, chacun d’eux a une fonction irremplaçable. Cependant, lorsque, pour une raison quelconque, l’un d’entre eux se reproduit de manière disproportionnée, c’est à ce moment-là que des problèmes apparaissent et qu’ils peuvent causer de graves dommages à nos cultures. Ceci est courant en agriculture, mais cela ne se produit généralement pas dans les écosystèmes naturels, car les populations se contrôlent mutuellement pour atteindre un certain équilibre au fil du temps, sans subir de grandes fluctuations.
Un ravageur est donc un être vivant qui a été laissé sans contrôle, atteignant un niveau de population élevé, rompant ainsi l’équilibre avec la nature. Il doit être clair que tous les organismes vivants présents dans notre jardin ne sont pas des ravageurs, car nombre d’entre eux sont d’excellents contrôleurs biologiques, comme les «vaquitas» ou les «coccinelles», insectes appartenant à la famille des coccinellidae, qui contrôlent très efficacement les pucerons.
Lors de la réalisation d’un jardin biologique, ce que nous devons essayer de réaliser, c’est de créer les meilleures conditions pour que tous ses éléments soient en équilibre, et que les mêmes êtres vivants puissent se contrôler.
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Méthodes agroécologiques pour la lutte antiparasitaire
Il existe différentes méthodes de lutte antiparasitaire, les principales pour le jardin biologique sont :
1.- Lutte antiparasitaire mécanique
C’est une technique simple qui consiste à récolter manuellement des larves, insectes, escargots, papillons, limaces, etc. pour les détruire. C’est une technique laborieuse, mais si nous passons chaque jour quelques minutes à observer attentivement notre jardin, nous pouvons détecter les problèmes lorsqu’ils commencent tout juste, et il sera donc plus facile de les corriger.
2.- Lutte culturale contre les ravageurs
C’est l’utilisation de pratiques agricoles, visant à prévenir ou à contrôler les attaques de ravageurs.
Certaines de ces techniques sont :
- Éliminer les sources d’infection, telles que les résidus de culture, le compostage ou le brûlage si la présence d’agents pathogènes est détectée.
- Rotation et association des cultures, pour interrompre le cycle biologique du ravageur.
- Distanciation suffisante des espèces à cultiver.
- Culture de variétés résistantes.
- Bonne gestion de l’eau d’irrigation.
- Installation de clôtures biologiques.
3.- Contrôle éthologique des ravageurs
C’est une méthode qui utilise les réactions et le comportement des parasites pour les contrôler. Avec cette méthode, des pièges attractifs ou répulsifs sont utilisés.
-Attirer les pièges lumineux
Pendant la nuit, de nombreux insectes sont attirés par la lumière, la lumière violette ou «lumière noire» étant la plus efficace. Une fois attiré, il tombe dans un piège, qui peut être un récipient contenant de l’eau ou de l’huile.
La distance recommandée entre les pièges est de 50 cm.
Les pièges lumineux doivent être placés à une distance ne dépassant pas 5 m entre eux, et de préférence, sur le périmètre du jardin.
-Pièges attrayants jaunes
Ils sont très efficaces notamment contre les aleurodes, les pucerons et les thrips.
Il peut être fabriqué facilement, en assemblant une sorte de panneau en bois jaune (il peut être réalisé en collant un papier de cette couleur) de 30 par 30 cm, accroché à une hauteur de 50 cm verticalement.
Une substance transparente et collante doit être placée sur cette affiche, afin que les insectes soient piégés, comme le miel.
Une autre option consiste à peindre l’intérieur d’une boîte peu profonde, en jaune vif. Accrochez la boîte sur un morceau de bois et ajoutez-y la moitié de l’eau. Les insectes seront attirés par la couleur et mourront en tombant dans l’eau.
-Pièges attrayants avec de la nourriture
Elle consiste à tricher avec des substances nutritives, comme le sucre et la bière, pour attirer les insectes. Cette technique est recommandée pour le contrôle des escargots et des limaces, pour lesquels la bière et le sucre doivent être placés sur une assiette au niveau du sol.
4.- Contrôle biologique
C’est la réduction des ravageurs par l’action d’ennemis naturels. Ceux-ci peuvent être des parasites, des prédateurs ou des agents pathogènes.
La lutte biologique est naturelle lorsque l’homme n’intervient pas, artificielle lorsque l’homme participe à l’élevage et au lâcher des contrôleurs.
-Parasites
La plupart des parasites sont de petite taille (guêpes, mouches, etc.). Ceux-ci ont besoin d’autres insectes (hôtes) pour se reproduire et accomplir leur cycle biologique. Ils pondent leurs œufs dans l’insecte hôte qui, à l’éclosion, expulse une larve et la fait mourir.
-Les prédateurs
Dans la nature, de nombreux animaux se nourrissent d’autres et aussi d’œufs, de larves, de pupes ou d’adultes.
Parmi les prédateurs nous avons : reptiles, crapauds, oiseaux, acariens, insectes, coléoptères, etc.
Un grand prédateur est la chrysope ( Chrysoperla externa ). C’est un insecte délicat, son corps et ses ailes sont d’un vert hyalin et brillant, ses ailes repliées verticalement sur les côtés de l’abdomen ont l’apparence d’une fine dentelle. Taille de 1 à 2 cm. Les femelles pondent leurs œufs en petits groupes, au bout d’un fin pédoncule de 1 à 2 cm.
Ils sont faciles à élever, les feuilles sont prélevées avec les petits œufs et ils sont placés à l’intérieur d’une bouteille recouverte d’un filet ou d’un tulle qui laisse passer l’oxygène. Dès leur éclosion, les larves doivent être relâchées dans notre jardin. Ils sont très efficaces pour la lutte biologique contre les pucerons, les cochenilles, les queresas, les larves de papillons, etc.
Vous trouverez ci-dessous des photos d’œufs, de larves et d’adultes de chrysopes :
D’autres grands prédateurs, que nous avons mentionnés précédemment, sont les «coccinelles». Ils sont très efficaces pour lutter contre les pucerons (adultes et œufs), les aleurodes et les larves de petits papillons.
-Pathogènes
Parmi les agents pathogènes les plus importants figurent les virus et les bactéries, qui agissent en provoquant une gêne chez les insectes, les larves, les criquets, les queresas, les charançons, provoquant une mort massive.
La bactérie la plus connue est le bacille Bacillus thuringiensis , que l’on trouve actuellement dans le commerce sous les appellations : Dipel, Thuricide, Bactospeine, qui agissent biologiquement sans polluer l’environnement. Ils reçoivent le nom générique de Bioinsecticides .
Lutte contre les maladies dans le verger et le jardin
Il existe de nombreuses maladies, causées par divers champignons, bactéries ou virus qui affectent les plantes causant des dommages aux cultures et aux légumes stockés.
Quand une plante est-elle malade ?
- Ils ont l’air jaune ou d’autres couleurs qui ne sont pas normales
- Flétri ou tombant
- Faible
- Aux fruits pourris
Lorsqu’une plante est à un stade avancé de la maladie, elle ne peut plus guérir, il est donc extrêmement important de la prévenir. Il faut prendre toutes les précautions nécessaires pour que des conditions favorables au développement de maladies n’existent pas dans le jardin.
Certaines mesures de lutte préventive contre les maladies sont
- Rotation des cultures : Les légumes d’une même famille ne doivent pas être plantés sur le même terrain. Les maladies peuvent rester dans le sol d’une année à l’autre.
- Variétés résistantes : Dans de nombreux légumes, il existe des variétés résistantes à une ou plusieurs maladies.
- Ne laissez pas de restes végétaux : Utilisez toujours des restes végétaux pour préparer du compost organique. S’ils sont laissés au champ, ils peuvent propager des maladies aux plantes de la saison suivante.
- Contrôlez les insectes : Les insectes peuvent également transmettre des maladies comme des virus.
- Contrôle des mauvaises herbes : Les mauvaises herbes contribuent à créer un environnement humide qui favorise le développement de maladies.
- Veiller à ce que l’eau ne stagne pas : L’eau ne doit pas être arrêtée dans les sillons. Si cela se produit, vous devez créer des canaux de sortie.
- Ne plantez pas trop dense : Surtout dans les zones humides, les plantes ne doivent pas être trop proches les unes des autres, car cela favorise l’humidité et le développement de maladies.
- Protégez les fruits : Avec des tuteurs ou des couvertures, vous pouvez protéger les fruits qui par leur poids sont proches du sol. Par exemple, les tomates, le cantaloup, la courge ou la pastèque.
- Utilisez des semences de bonne qualité : Les semences peuvent également apporter des maladies qui apparaîtront plus tard dans la culture.
Images DIACONIA, Wiki commons