Romarin – Rosmarinus officinalis
Généralité
C’est un arbuste vivace généralement de 1 m de haut et même de plus de 1,5 m de large, avec une posture buissonnante, des tiges ligneuses, d’abord prostrées puis dressées et très ramifiées ; les racines sont profondes, fibreuses, ancrées et résistantes. Les feuilles sont persistantes, opposées, sans pétiole, petites, assez fines, lisses et vert foncé sur la face supérieure, tandis que sur la face inférieure elles sont velues et blanches ; les entre-nœuds sont très courts. Les fleurs sont hermaphrodites, petites, généralement de couleur bleue (elles peuvent aussi être blanches), regroupées en inflorescences insérées à l’aisselle de la feuille et situées dans la partie supérieure des rameaux. La floraison dure du milieu du printemps à la fin de l’été, la pollinisation est entomophile, opérée par les abeilles et autres insectes pollinisateurs. Les graines sont petites et de couleur brune. Les parties de la plante utilisées sont les bourgeons avec les feuilles, qui dégagent un arôme très particulier et intense car elles contiennent de nombreuses glandes sébacées, et les inflorescences.
Climat et relief
Le romarin préfère les climats tempérés chauds, en fait il résiste bien à la chaleur estivale et est sensible aux températures inférieures à zéro. Les meilleures expositions sont des environnements complètement ensoleillés et abrités, mais il se développe bien même dans des zones partiellement ombragées. En termes de sol, le romarin est une espèce adaptable, cependant il préfère les sols meubles, arides, pauvres, bien drainés et alcalins car les feuilles sont plus aromatiques, alors qu’il évite les sols compacts car sujets à la stagnation de l’eau. Cette plante est originaire du bassin méditerranéen, elle pousse spontanément du littoral jusqu’à 1000 m d’altitude ; dans notre pays, il est répandu sur tout le territoire.
Propagation
Le romarin se multiplie par graines et par voie végétative grâce aux techniques de bouturage, les plus répandues, et de division des touffes. Le semis peut avoir lieu directement au champ en avril, mais les temps de germination sont assez longs, et en pépinière en février-mars. Dans le second cas, les graines sont placées dans des conteneurs avec un substrat léger et fertile qu’il faut humidifier, puis elles doivent être conservées dans l’obscurité pour favoriser la germination, tandis que lorsque les plantules émergent, la luminosité est augmentée ; vers le début du mois de mai, les plantules sont prêtes à être repiquées. Les boutures sont prélevées au printemps sur les pousses à la base de la plante et ont une longueur de 15 cm, elles sont placées dans un substrat composé de sable et de tourbe à parts égales. Une fois l’enracinement effectué, les plantules sont prêtes à être repiquées à l’automne ou au printemps suivant. La division par touffes ne concerne que les semis de 2 ans maximum et s’effectue durant la saison printanière.
Techniques de culture
Le romarin est cultivé dans les jardins familiaux et les jardins, dans les champs ouverts, dans des pots à l’extérieur, dans des parterres de fleurs et pour la formation de bordures. Les distances de plantation entre les rangs sont de 1-1,5 m et sur le rang de 50 cm, avec une densité de 1,5-2 plants/m2. Le cycle de culture du romarin dure 8 à 10 ans. Le contrôle des mauvaises herbes dans les jardins potagers et dans les jardins familiaux se fait en réalisant un désherbage manuel, tandis que le désherbage entre les rangs est pratiqué sur les cultures en plein champ. La fertilisation n’est généralement réalisée que lors de la préparation du lit de semence par ajout de fumier mûr car le romarin n’a pas de besoins nutritionnels élevés, mais un engrais complexe peut être administré à chaque reprise végétative au printemps. L’irrigation est réalisée une fois la plante plantée pour faciliter l’enracinement et pendant l’été s’il n’y a pas de précipitations. Le romarin est une plante peu sujette aux attaques de parasites, parmi les champignons on se souvient de l’oïdium et de la pourriture des racines, qui peuvent s’établir si la culture est réalisée sur des sols sujets à la stagnation hydrique, tandis que les insectes les plus dangereux sont les pucerons et un scarabée frappant les pousses.