Le lucratif commerce de vêtements d’occasion Où vont les vêtements laissés dans les conteneurs « solidaires » ?
Où vont les vêtements usagés que nous jetons dans les conteneurs « solidarité » ? Solidarité ou argent facile ?
«Aidez-nous à aider», » Coopération et aide au développement «, «Pour un monde meilleur», «Il y a un peu le vôtre il y a longtemps»… Les villes espagnoles regorgent de conteneurs pour la collecte de vêtements usagés avec ce type de solidarité messages , mais seulement une partie d’ entre eux envoie les vêtements à une ONG . Le reste fait partie d’une entreprise très lucrative.
Chaque année, nous nous débarrassons de 160 millions de kilos de vêtements . La plupart en juin et octobre. Les vêtements que nous jetons ne vont pas à la poubelle , mais dans des conteneurs situés à des endroits stratégiques : portes des grands centres commerciaux, écoles, etc.
La compétition pour les vêtements d’ occasion a saturé les rues de conteneurs avec des messages de solidarité: « Aidez – nous à aider », « la coopération et l’ aide au développement », « Pour un monde meilleur », « Un peu la vôtre va un long chemin » … Celui qui déplace le plus de victoires .
Nous avons décidé de vérifier où vont vraiment les vêtements que nous jetons. Nous montons la garde devant un conteneur, et nous vérifions que ces vêtements ne finissent pas entre les mains d’une ONG . Les vêtements usagés sont si rentables que 10 containers font vivre 15 personnes.
A Madrid, il n’y a qu’une seule entreprise autorisée à installer ce type de conteneur, qui verse à la Mairie 50 euros pour chaque tonne collectée. Les autres sont hors-la-loi. Les amendes pour leur placement peuvent dépasser 1 000 euros. L’avantage des vêtements usagés permet de payer les amendes et aussi de gagner de l’argent.
Nous localisons l’entrepôt où le propriétaire des conteneurs classe son trésor avant d’aller au marché. Dans son entrepôt reposent des dizaines de conteneurs qu’il fabrique, prêts à sortir et à continuer à récolter des vêtements solidaires .
Beaucoup utilisent de faux appels à la solidarité, à la coopération au développement et même à la lutte contre les violences de genre pour se procurer des vêtements de seconde main, un trésor qui déplace des milliards d’euros chaque année et où plusieurs fois celui qui bouge le plus gagne.
L’équipe d’enquête suit la route des vêtements de seconde main et découvre les marges bénéficiaires réalisées par chaque intermédiaire dans un secteur hors crise. Le vêtement cesse d’être un déchet à partir du moment où il sort du contenant pour devenir une valeur montante. Les reporters se rendent dans la région espagnole des vêtements usagés, dans la province d’Alicante, où ils voient comment les propriétaires cachent leurs entreprises rentables.
Un métier, celui de la friperie, plein de questions.
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