Genévrier – Juniperus communis
Généralité
C’est un arbuste à croissance lente atteignant 3 m de haut qui peut prendre une posture buissonnante ou prostrée avec des tiges très ramifiées et productrices de résine ; l’écorce, de couleur brun rougeâtre, peut se détacher longitudinalement en flocons. Les feuilles sont persistantes, en forme d’aiguille, pointues à l’apex, rassemblées par groupes de trois près de chaque nœud, d’une couleur verte tendant à l’argent et au-dessus elles ont une ligne blanchâtre. C’est une plante dioïque, pour laquelle les fleurs mâles et femelles se trouvent sur des plantes différentes, les premières sont petites et jaune clair tandis que les dernières sont verdâtres, les deux sont réunies en petites inflorescences ; la floraison a lieu au printemps. A partir des fleurs femelles se forment des baies à consistance charnue, appelées aussi galbuli, ovales, très aromatiques, enrobées de cire, de couleur verte qui vire au bleu foncé lorsque la maturation a lieu à l’automne de la deuxième année. Les fruits restent sur la plante pendant 2-3 ans et mûrissent progressivement, de sorte que sur le même spécimen, il peut y avoir des baies mûres et des galbules vertes; les premiers contiennent 2-3 graines pointues et fertiles. De plus, les fruits constituent la partie de la plante utilisée.
Climat et relief
Le genévrier préfère les climats tempérés, a une bonne résistance aux températures élevées et surtout basses; dans les milieux montagnards, caractérisés par des hivers assez rigoureux, les arbres prennent une posture naine et prostrée. Les meilleures expositions sont des zones entièrement ensoleillées ou partiellement ombragées, elles n’ont pas forcément besoin d’être abritées car l’arbre supporte bien le vent. Le genévrier préfère les sols meubles, de texture moyenne, neutres ou légèrement alcalins et bien drainés, il pousse également bien sur les sols arides, caillouteux et argileux, à condition qu’ils ne soient pas trop compacts et asphyxiés, dans ce cas ils sont sujets à la stagnation de l’eau . L’espèce est originaire du bassin méditerranéen et d’Amérique du Nord ;
Propagation
Le genévrier se multiplie par graines ou par voie végétative selon les techniques de bouturage et de rejet, elles sont toutes réalisées en fin d’été-début d’automne. Les plantes obtenues à partir de la graine présentent une grande hétérogénéité, compte tenu du fait que les graines mettent beaucoup de temps à germer et que le sexe de la plante n’est pas connu. Les boutures sont prélevées sur la nouvelle végétation en été, enracinées dans un substrat de sable mélangé à de la tourbe, puis placées individuellement dans des pots, en les gardant dans une serre froide au moins pour le premier hiver. La ramification consiste à enterrer une branche encore attachée à la plante mère, en laissant sortir l’apex ; une fois que la branche a libéré ses racines, elle est séparée de la plante mère.
Techniques de culture
La culture du genévrier est pratiquée dans les jardins familiaux, à des fins ornementales, pour mettre en œuvre des reboisements, pour le bois et en pots sous forme de bonsaï. Avec la taille, effectuée pendant l’hiver, les branches sèches, abîmées, ombragées et verticales sont supprimées ; vers la fin du printemps, un raccourcissement est effectué sur les pousses trop vigoureuses qui sortent de la forme de la plante. Lors des phases de préparation du sol, le fumier mûr doit être distribué, tandis que dans les années suivant la plantation, la fertilisation consiste à administrer un engrais complexe à libération lente au redémarrage végétatif. Le genévrier a besoin d’être irrigué en particulier pendant l’été dans les 2-3 premières années de croissance, plus tard les racines sont bien développées donc il montre une bonne résistance à la sécheresse, considérant qu’il pousse également bien sur des sols arides, pauvres et caillouteux. Les rameaux aux baies de genièvre sont récoltés en automne, entre septembre et octobre, et sont séchés dans des pièces à l’abri de la lumière, sèches et bien aérées. Le genévrier est une plante rustique, il est donc peu sujet aux attaques de parasites, parmi les insectes le plus dangereux est la cochenille tandis que parmi les champignons la pourriture des racines si l’arbre a été cultivé dans des sols argileux asphyxiés et trop compacts.