Le compost est un outil de base en agriculture biologique . La décomposition dans le sol pouvant être très lente et nécessitant de grandes quantités d’azote, la fermentation qui se déroule dans le tas de compost est essentielle pour obtenir un compost de qualité qui nous est utile. Dans le compost, une série de processus de fermentation ont lieu qui transforment des substances organiques et inorganiques complexes en substances simples qui, de cette manière, peuvent déjà être absorbées et utilisées par les plantes.
Bien que la fermentation, la transformation ne doit pas être totale, car la fonction du compost est de donner au sol une fertilité durable afin qu’il y ait une réserve de nutriments disponibles pour les plantes afin qu’elles les utilisent au besoin. Pour cette raison, la dernière transformation du compost doit se produire dans le sol lui-même.
Quelques faits intéressants sur l’application du compost dans le jardin biologique :
- Les résidus plus gros (tels que les restes de taille) sont mélangés aux herbes et aux feuilles avant d’être broyés mécaniquement, sinon le compost aura une composition inégale et incomplète.
- Le tas de compost ne doit pas se trouver sur une surface spéciale, il est préférable de le poser directement sur le sol afin que la microflore de surface puisse monter et se déplacer librement.
- L’accumulation de compost ne doit pas être trop importante, s’il est à l’intérieur, il ne fermentera pas correctement.
- Il est important de le mobiliser et de repositionner le plus de déchets avec ceux qui sont plus transformés, en laissant le moins de déchets à l’intérieur pour favoriser sa fermentation et pouvoir obtenir un compost homogène au final.
- Si le tas est à l’extérieur, il peut être protégé de la pluie avec une bâche pour aider à garder la chaleur et l’humidité nécessaires à la fermentation tout en permettant à l’air de bien circuler.
- Il est préférable de faire un tas en une seule fois et de laisser ce même tas parcourir tout le processus sans ajouter plus de nouveaux déchets, afin que le processus ne soit ni retardé ni difficile. C’est pourquoi certains jardiniers trouvent plus avantageux de faire de petits tas de compost plutôt qu’un seul gros.
- Formez les différentes couches avec la même épaisseur et la même épaisseur lorsque vous alternez les différents matériaux.
- Les résidus secs tels que le foin, la paille, etc., doivent être arrosés modérément, les plus riches en humidité et les plus petits tels que l’herbe fraîchement coupée, les restes de légumes, etc. Ils seront posés avec de gros matériaux comme des brindilles, des copeaux ou encore de la sciure de bois.
- Si le tas est trop humide et compact, cela gênera la circulation de l’oxygène et des bactéries anaérobies et des moisissures se développeront, provoquant la pourriture du compost. Cela ne peut pas être utilisé sur les plantes.
- En général, l’humidité optimale doit être comprise entre 50 et 60 %. On peut aussi le vérifier plus rudimentairement : si on appuie sur l’évier et qu’aucune eau ne sort, il ne faut pas s’inquiéter des dégâts dus à un excès d’eau.
- Pendant la fermentation, la température monte, et peut même atteindre 60ºC, une température qui provoque l’élimination des agents pathogènes, des larves, des insectes, etc.
- Il est important d’utiliser un thermomètre pour connaître la température exacte et suivre son évolution. Les mesures doivent être effectuées en différents points du tas.
- Il faut suivre de près l’évolution de la fermentation : on va compresser la pâte si la fermentation est trop active, ou au contraire, on va l’aérer s’il est difficile de réaliser la fermentation. N’oubliez pas d’arroser uniquement lorsque l’humidité manque et de l’enlever lorsqu’il y a excès.
- Le temps total dans lequel nous obtiendrons le compost peut varier, mais en général, il sera d’environ trois mois dans les mois chauds et d’environ six mois dans les mois les plus froids.
- Le compost est utilisé à différents degrés de fermentation : en remplacement du fumier, surtout lorsque l’on recherche une fertilité qui dure plus longtemps dans la terre, puisque les nutriments seront progressivement incorporés à la terre, on utilisera un compost qui n’a pas une décomposition très avancée. D’autre part, nous utiliserons un compost entièrement fermenté lorsque nous allons fertiliser le sol avant le semis ou le repiquage, car il sera très vite absorbé par le sol et les nutriments seront disponibles pour les plantes.
- Si nous avons le tas de compost exposé au soleil, le processus de fermentation est facilité, assurez-vous que la température ne monte pas trop.
- De la poudre minérale peut être ajoutée au compost, améliorant ainsi ses propriétés.
- Le compost que vous n’utilisez pas, stockez-le dans des sacs plastiques biodégradables et ainsi il sera conservé en bon état.
Quand la température commence à baisser (automne-hiver) si on étale le compost sur le sol puis on rajoute une couche de paille, feuilles, etc. Cela exercera un effet thermique et protégera les racines.
A titre indicatif, vous aurez peut-être besoin d’environ 5 kg de compost par an et par mètre carré, et lorsque nous allons épandre le compost avant, nous devons aérer un peu le sol et sa couche ne doit pas dépasser 4 cm de largeur.