Céleri de montagne – Levisticum officinalis
Généralité
La racine est un rhizome charnu effilé et ramifié, latéralement les racines secondaires sont capables d’explorer plus de 30 cm de sol. Les feuilles sont caduques, alternes, lobées dans la partie apicale, à bord dentelé et de couleur vert vif ; 2-3 feuilles partent du pétiole. Les fleurs sont hermaphrodites, de couleur jaune et rassemblées en inflorescences en forme de parapluie insérées à l’apex des tiges ; la floraison a lieu de juin à août. Le fruit est un akène contenant deux petites graines jaune-brun, plates d’un côté, tandis que de l’autre elles ont des côtes. Les parties de la plante les plus utilisées sont les feuilles et les graines, dans une moindre mesure aussi les racines et la plante entière, qui rappelle l’odeur du céleri.
Climat et relief
La livèche préfère les climats tempérés, mais se développe également dans des environnements caractérisés par des hivers rigoureux car supporte des températures de plusieurs degrés en dessous de zéro. Les meilleures expositions sont des environnements complètement ensoleillés, mais il pousse également bien dans les zones partiellement ombragées. La livèche préfère les sols meubles, frais, profonds, fertiles, bien drainés, et avec une bonne teneur en matière organique, alors qu’elle évite les sols argileux trop compacts car sujets à la stagnation de l’eau. Cette espèce est originaire du Moyen-Orient, elle est actuellement répandue en Europe centre-sud, en Asie et dans certaines régions d’Amérique du Nord ; dans notre pays il pousse spontanément entre 700 m et 1800 m d’altitude dans les Alpes et les Apennins.
Propagation
La livèche se multiplie par graines, par bouturage et par division de touffes. Le semis a lieu en fin d’été, une fois les graines mûres, directement en pleine terre ou en pépinière. Dans ce dernier cas, les graines sont placées dans des conteneurs avec un substrat léger et fertile qui doit être humidifié, pour favoriser la germination les graines doivent être traitées avec des hormones et ont besoin d’un environnement lumineux, elles ne doivent donc pas être enterrées ; au printemps, les semis sont prêts à être repiqués. La multiplication par bouturage consiste à prélever des portions de pousses, à les enraciner dans un substrat constitué de sable et de tourbe à parts égales. Une fois l’enracinement effectué, les plantules sont prêtes à être repiquées à l’automne.
Techniques de culture
Le céleri des montagnesil est cultivé en plein champ, dans les jardins potagers et dans les jardins familiaux. Les distances de plantation entre les rangs sont d’au moins 120 cm et sur le rang de 60-70 cm, avec une densité de plus de 11000 plants/ha. Le désherbage, par rapport aux grandes cultures, se fait par sarclage entre un rang et l’autre, tandis que le désherbage manuel est pratiqué dans les jardins familiaux. La fertilisation est réalisée lors de la préparation du lit de semence par ajout de fumier mûr, tandis que dans les années qui suivent la reprise végétative, un engrais complexe à libération lente est administré. Dans le cas d’étés secs, l’irrigation doit être effectuée en prenant soin de laisser sécher le sol entre une intervention et la suivante. Si les graines ne sont pas utilisées, les inflorescences sont éliminées lorsqu’elles apparaissent afin d’obtenir une plus grande production de feuilles. La livèche est une plante rustique, pour laquelle elle est peu sujette aux attaques de parasites, les plus dangereuses sont la pourriture des racines qui survient en présence de stagnation d’eau.