Agriculture urbaine selon la FAO
La FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture) accorde de plus en plus d’importance à l’agriculture urbaine . La croissance de la population mondiale et sa concentration dans les villes, obligent à rechercher des solutions complémentaires à la production alimentaire, sans avoir besoin de les transporter sur de longues distances.
Qu’est-ce que l’Agriculture Urbaine et Périurbaine (AUP) ?
La FAO a proposé le terme « Agriculture Urbaine et Périurbaine » en 1999 pour désigner la culture des plantes et l’élevage sur de petites surfaces comme les vergers , les lots, les marges, les terrasses…, situés dans ou autour des villes, pour l’autoconsommation. ou la vente sur les marchés locaux ou pour une exploitation intensive/semi-intensive et le commerce ultérieur des produits.
Ce type d’agriculture fournit une grande variété à la fois d’aliments issus de différentes cultures (céréales, légumes, fruits…) et d’animaux (petit bétail : oiseaux, lapins, chèvres, porcs, poissons…) et de produits non alimentaires : aromatiques. plantes , ornementales ou bois de chauffage (foresterie).
Importance et utilité de l’agriculture urbaine
Bien qu’au début la FAO ait essayé de définir et d’enrichir l’AUP dans le cadre de la sécurité et de la suffisance alimentaires dans les pays sous-développés, et qu’aujourd’hui encore la plupart des travaux de la FAO se concentrent sur ces pays, la réalité est que ce concept se répand également dans de nombreuses villes des pays développés, élargir ses objectifs et ses finalités. Certains d’entre eux sont:
– Sécurité alimentaire : réponse à la crise alimentaire des populations urbaines les plus défavorisées leur permettant de disposer d’une alimentation fraîche et de qualité.
– Santé et alimentation .
– Durabilité des villes et des moyens de subsistance.
-Collaboration à la conservation de l’environnement et des ressources.
– Création de villes «plus vertes».
Le rôle de la FAO dans l’agriculture urbaine
Déjà dans le «Comité sur l’agriculture» tenu en 1999, la FAO a consacré une session à la caractérisation et aux problèmes de l’AUP (vous pouvez voir le rapport ici : Rapport sur l’agriculture urbaine et périurbaine ). Lors de ces sessions, l’Organisation des Nations Unies s’est engagée à intégrer dans ses actions les programmes liés à l’ UPA , à soutenir et promouvoir ce type d’agriculture dans les États membres et même à collaborer à son développement dans les pays associés.
A cet égard, la FAO peine encore à faire de l’AUP une activité économique reconnue qui s’inscrit dans les plans de développement agricole , d’urbanisme et de programmes alimentaires et nutritionnels nationaux et locaux. Pour ce faire, il réalise de multiples actions :
– Des centaines de programmes et projets techniques et initiatives qui soutiennent l’AUP : Programme Spécial pour la Sécurité Alimentaire (Programme Spécial pour la Sécurité Alimentaire) , Programmes de Coopération Décentralisée (Programmes Coopération Décentralisée), École Jardin d’Alimentation et Villes d’Alimentation Santé Scolaire, ou TeleFood .
– Publication et diffusion de rapports, manuels et fiches techniques qui mettent l’accent sur l’importance et les avantages de l’UPA, les expériences réussies réalisées ou qui guident les gouvernements et les agriculteurs urbains afin qu’ils contribuent de manière adéquate au développement de cette activité. Je vous laisse les liens vers certains de ces documents :
- Manuel de référence du producteur urbain
- L’agriculture urbaine dans la lutte contre la faim et la pauvreté
- Nourriture pour les villes
- Avec les micro-jardins, la population urbaine pauvre produit ce qu’elle consomme
- Créer des villes plus vertes
- Impact des produits de l’AU sur la sécurité alimentaire, l’économie et l’emploi
- Assurer la sécurité des produits AUP
– Conseille les gouvernements et les administrations pour améliorer les politiques et les services de l’AUP.
– Collabore au développement du secteur AUP en fournissant des données et des preuves de sa contribution à la sécurité alimentaire.
-Organisation et participation à des réunions, conférences et séminaires techniques tels que Alimentation, agriculture et villes : défis et voie à suivre, tenu à Rome en 2009, le Séminaire international sur l’agriculture urbaine et périurbaine, à La Havane (Cuba) en 2012, ou Feeding Cities, à Philadelphie (USA) en 2013.
Tous sont inclus dans le Programme de la FAO pour l’horticulture urbaine et périurbaine, qui fonde la réussite du développement de ce secteur sur la réalisation de 5 objectifs très clairs :
1. Assurer l’engagement politique et institutionnel : reconnaissance officielle par les gouvernements de l’importance de l’AUP dans le développement urbain et social.
2. Sécuriser suffisamment de terres et d’eau pour le jardinage urbain grâce à une gestion appropriée par les autorités de planification et à travers la création de jardins communautaires urbains qui utilisent des systèmes pour une bonne utilisation des eaux de pluie.
3. Garantir la qualité des produits issus de l’horticulture urbaine et protéger l’environnement.
4. Engager tous les acteurs du secteur de l’UPA : favoriser l’association des jardiniers urbains d’un même territoire (réduction des coûts) et faciliter leur mise en relation avec les gouvernements, les services de vulgarisation et de recherche, les services d’approvisionnement, les ONG, etc.
5. Obtenir de nouveaux marchés pour les fruits et légumes dans les pays en développement, car dans beaucoup d’entre eux leur consommation est bien inférieure à ce qui est recommandé.
J’espère que vous avez trouvé cet article sur l’approche de la FAO en matière d’ agriculture urbaine intéressant. Vous pouvez donner votre avis en laissant un commentaire.