Pamplemousse – Citrus paradisi
Généralité
C’est un arbre très vigoureux capable de dépasser les 15 m de hauteur s’il pousse dans des conditions optimales, avec une couronne globuleuse ; les racines sont des racines pivotantes et se développent en profondeur.
Les feuilles sont persistantes, jusqu’à 15 cm de long, ovales, fines, vert foncé, ailées aux pétioles et épineuses en position axillaire. Les fleurs sont blanches, grandes, d’un diamètre supérieur à 3 cm et généralement rassemblées par groupes de 20 et plus en inflorescences à l’aisselle de la feuille. Les fruits sont de grosses baies, aussi appelées hespérides, réunies en grappes (pamplemousse), globuleuses, d’un diamètre de 10-15 cm, à épicarpe lisse, jaune, riche en huiles essentielles et un mésocarpe, ou albédo, blanc, membraneux, spongieux, épais et moins compact que celui du citron ; l’épicarpe et le mésocarpe constituent la peau. L’endocarpe est divisé en 11-14 segments délimités par de fines parois membraneuses contenant la pulpe amère et des graines fortement polyembryonnées.
Climat et relief
Le pamplemousse, comme tous les agrumes, préfère les climats tempérés chauds et subtropicaux, craint le froid de l’hiver. Les fluctuations de température optimales pour le développement végétatif et reproducteur varient de 20 à 28 ° C, tandis que le repos hivernal commence avec des températures inférieures à 7 ° C, des valeurs thermiques inférieures à zéro peuvent causer de graves dommages à la plante. La culture dans des endroits ensoleillés et chauds permet aux fruits de recevoir la lumière du soleil de 7 à 8 heures par jour, de préférence à l’abri du vent, sinon des barrières brise-vent doivent être mises en place. Le pamplemousse préfère les sols meubles, de texture moyenne, profonds, fertiles, bien drainés avec une bonne teneur en matière organique, alors qu’il évite ceux compacts et trop calcaires, car il est sensible à la stagnation de l’eau et au phénomène de chlorose ferrique. les oligo-éléments tels que le fer sont insolubilisés par le calcaire présent dans le sol. C’est une espèce originaire de la Barbade, actuellement elle est cultivée en Floride, en Afrique du Sud, en Argentine et en Israël ; dans notre pays, il est répandu en Sicile, en Calabre, en Campanie et en Ligurie.
Variété
Les cultivars de pamplemousse se distinguent les uns des autres en fonction du temps de maturation, de la couleur de la pulpe, jaune pâle ou pigmentée, et de la présence de pépins, destinés à la consommation fraîche sans pépins et à l’industrie de préparation de jus et boissons avec pépins. Les principales variétés à chair claire sont Duncan, très riches en graines et les plus résistantes au froid, et Marsh sans pépins, sans pépins ; parmi les cultivars à pulpe pigmentée, qui sont presque tous sans pépins, on se souvient de Thompson ou Pink Marsh, Ruby Star, Redblush, Flame, Rio Red, Foster et McCarty, ce dernier a une pulpe vert grisâtre contenant de nombreuses graines, en plus de la plante elle porte les fruits isolés et non en grappes.
Porte-greffes
Le pamplemousse se multiplie par bouturage et surtout par greffage ; les porte-greffes les plus couramment utilisés sont l’oranger amer, le citrange et l’oranger trifolié. L’oranger amer est le porte-greffe le plus répandu dans le bassin méditerranéen, les racines sont très profondes, il s’adapte à de nombreux types de sols, mais pas aux sols compacts, il donne une vigueur moyenne et une bonne longévité aux arbres. Il résiste aux basses températures et tolère certains parasites comme la gomme du collet et la pourriture des racines, alors qu’il est sensible à la sécheresse et au virus de la tristesse. Le citrange a des racines assez profondes, évite les sols trop compacts, est utilisé dans la replantation des vergers d’agrumes car il résiste aux nématodes, induit une vigueur moyenne à la plante, une bonne productivité et une excellente qualité. L’oranger trifolié fuit les sols calcaires,